Mariette Dubreuil, Artiste peintre paysagiste

Artiste peintre dont l’oeuvre représente un témoignage unique du patrimoine bâti et des paysages de Val-David. 
Née le 31 octobre 1907 à Montréal, Mariette est la seconde fille d’Alphonse Dubreuil et d’Ernestine Merleau.  Alphonse son père, mène une fructueuse carrière à titre d’architecte diplômé de l’École des beaux-arts de Montréal.  Mariette a deux soeurs, Claire et Marguerite, dont elle sera proche. 

À vingt-cinq ans, Mariette Dubreuil fréquente l’École des beaux-arts de Montréal de 1932-42.  Sa formation l’amène à étudier également la sculpture sur bois, sur plâtre et le modelage avec Alfred Laliberté.  Par la suite, Dubreuil poursuit ses études au Musée des beaux-arts de Montréal en s’inscrivant au cours de portrait d’André de Tonancourt. De 1940-45, l’artiste joint un groupe de peintres : « Art and Independant Club  » de Westmount.

Formée dans un milieu académique attaché à la tradition, Dubreuil reste fidèle à l’enseignement  reçu.  La ligne dans son œuvre décrit bien la forme proposée et respecte les apparences du monde réel.  Son originalité réside dans l‘ordonnance calme de ses compositions, la justesse des coloris et le choix de ses thèmes : le bâti architectural ainsi que le paysage enchanteur des lieux.  Le travail de Dubreuil n’est pas que contemplation, il favorise la communication spontanée entre l’œuvre et le regardant.  L’artiste peint des scènes qui nous sont familières et c’est pour cette raison, entre-autre, que ses toiles exercent un attrait particulier auprès des résidents de la région des Laurentides.

De 1940-50, l’artiste travaille sa peinture de manière à étaler la matière avec de gros pinceaux par taches superposées, de contrastes accentués, vigoureux et harmonieux.  Cependant au fil des ans, sa technique s’oriente vers un travail pictural de facture plus léchée.   Mariette Dubreuil peint à l’huile sur un support de carton toilé.  Occasionnellement il lui arrive de peindre sur masonite.  Elle signe ses œuvres, le plus souvent au bas de la toile dans le coin droit.

Au printemps 1998, à l’âge de quatre-vingt onze ans, silencieusement l’artiste s’éteint, laissant derrière elle le souvenir d’une belle dame généreuse qui a consacré les vingt-cinq dernières années de sa vie à peindre à sa manière le charmant village de Val-David.  L’artiste dans un communiqué écrivait : « …Immuable, belle en toute saison, la nature est ma seule inspiration ».